Ce n’est pas un hommage à mon amie Kim, mais presque. J’ai ressenti le besoin d’écrire ces lignes aujourd’hui parce que je suis excessivement reconnaissante de ma relation avec cette humaine de coeur incroyable et parce que j’ai envie de te prouver que les amitiés virtuelles et à distance peuvent TOTALEMENT exister!

Elle est arrivée dans ma vie dans un moment où elle n’avait plus tellement de repère et elle m’a perçue comme un phare. Elle est arrivée dans ma vie dans un moment où, je ne le savais pas encore, j’avais besoin d’un humain de coeur comme elle pour un paquet de raisons. 

Première «rencontre» virtuelle: en Zoom, autour d’un café.

On est tellement modernes. Et un peu avant-gardistes, avouons-le, parce qu’on se faisait des Zoom dates bien avant le COVID. Aussitôt nos caméras allumées, on s’est mises à discuter. On est allées quand même deep dans notre discussion, pour deux filles qui n’avaient échangé que 2-3 courriels avant. Mais c’était tellement meant to be que ça me rendait même pas mal à l’aise d’avoir ces conversations-là avec une quasi-inconnue. 

Avec du recul, je nous trouve cutes à mort. Notre première rencontre virtuelle, en plus d’être assez deep, a duré plusieurs heures et on a éteint nos caméras juste parce qu’on avait des obligations chacune de notre côté. 

Première vraie rencontre.

On se connaissait virtuellement depuis quelques mois seulement et on s’engageait déjà dans un projet qui brise parfois des amitiés de longue date: on a réservé un chalet pour une semaine complète. Tsé, quand t’as le feeling que c’est exactement ça que tu dois vivre là! Ben voilà! 

Une semaine de travail, de brainstorm, de création, de discussions, de rires… Une vraie belle semaine! Même si on ne se connaissait que virtuellement jusqu’à ce moment-là, on a vécu quelque chose qu’on ne vit pas souvent dans une vie, une amitié qui soude comme pas possible. 

De Beloeil à Rouyn-Noranda.

Beaucoup (trop) d’heures de route nous séparent. Elle, sur la Rive-Sud, moi, en Abitibi-Témiscamingue. C’était tellement une amitié improbable, quand on y pense. Mais pourtant, même si on maudit la vie des fois de pas être plus proches pour partager un tartare un vendredi soir ou pour se serrer dans nos bras quand c’est plus tough, on est pas mal championnes pour l’amitié à distance, full virtuelle pis toute. 

Faque, mettons, on fait comment pour entretenir une amitié longue distance virtuelle environ 344 jours par année? (parce que les 21 autres jours, on se retrouve dans un chalet quelque part dans les Laurentides)

  • On s’intègre dans notre agenda. BEN OUI! Tous les mercredis, on a une date. Des fois c’est pour parler business, des fois c’est pour travailler ensemble et des fois, c’est juste pour parler de la vie. 
  • On ajoute un troisième BFF: la fonction de messages vocaux! Honnêtement, c’est game changer. C’est ce qui nous permet d’éviter les malentendus, la confusion ou les problèmes d’interprétation des textos, mais c’est aussi une excellente façon de faire comme si on était full proches physiquement.
  • On fait le plein d’amitié et de moments magiques quelques fois par année. En un an, on a passé trois semaines ensemble (3 fois une semaine, là!). C’est FOU! Même avec mes amies qui habitent dans la même ville que moi, je ne crois pas avoir passé l’équivalent de 3 semaines avec elles pendant une année. 
  • On se rappelle qu’on est loin l’une de l’autre. Même si je joue souvent à faire semblant et que j’imagine parfois que seulement 2 rues nous séparent, je prends soin de toujours me rappeler qu’on est loin. Pas pour me torturer, pas pour me morfondre… Mais pour ne jamais oublier qu’on doit faire un effort supplémentaire pour entretenir notre relation. 

Piiiiis si tu me permets de conclure sur une note vraiment quétaine, je dois t’avouer que si c’est si simple pour moi d’entretenir cette relation semi-virtuelle là, c’est clairement parce que Kim est parmi mes humains favoris. C’est une personne qui devait absolument faire partie de ma vie et l’Univers me l’a envoyé de façon tellement random que nous n’avons même pas eu le choix de voir ça comme un signe!