J’aime ça parler de mon amoureux. J’essaie de pas le faire trop souvent parce que ça peut rapidement devenir fatigant, mais l’amour m’inspire, mon petit monsieur m’inspire. Une autre chose qui m’inspire, c’est les comparaisons. Et la comparaison la plus vraie par rapport à l’amour, c’est de comparer mon couple à un road trip. Parce que mon couple est clairement un road trip. 

Y a Jhean-François, le pilote. Et moi, la copilote. Mais des fois, on inverse les rôles. On est parti pour le plus beau road trip de notre vie en septembre 2010. Parce que oui, l’amour est un road trip. Souvent, on sait pas trop où on s’en va. On avance côte à côte, on se lance des regards complices et, je l’avoue, quelques regards inquiets de temps en temps. Et on s’fout pas mal de pas savoir où on s’en va, on est juste heureux de savoir qu’on y va ensemble. 

Des fois, y a des chemins pas mal cahoteux. Des fois, on a l’impression que notre bolide, notre roc, va nous lâcher. Mais on se relève les manches, on sort maladroitement nos talents de mécaniciens et on répare le tout à coup de belles attentions, d’excuses, de solutions trouvées en duo. On prend le temps de se rappeler pourquoi on a voulu faire ce road trip-là. Et chaque fois, c’est suffisant pour réparer n’importe quel bobo sur notre bolide. 

Et quand ça va vraiment pas bien, on se jase ça. On ne laisse pas de chicane en suspens, on roule jamais bien longtemps sur la roue de secours parce qu’on sait que ce n’est pas une bonne idée. Tsé, des bons pneus, c’est essentiel pour une relation amoureuse solide qui va rouler loin, loin, loin.

Et comme tout bon road trip, y a des imprévus, des déceptions et des petits moments moins roses. Mais ce qui est magique là-dedans, c’est que le bonheur de faire ce road trip-là ensemble, ça efface bien souvent ces petits moments-là.